Après des études à l’école d’architecture (Genève 1986-1987), Isabelle Milleret entre à l’Ecole des Arts Visuels de Genève (1988-1992) où elle obtient un diplôme en expression tridimensionnelle avec option pédagogique. Une formation en psychologie et en philosophie (1993-2004) à Chambéry lui ouvrent ensuite les portes d’une intériorité et de questionnements qu’elle approfondit au cours de nombreux voyages, notamment en Amérique du Sud et en Inde. Entre-temps, elle se perfectionne dans la sculpture et participe à des chantiers de restauration.
Aujourd’hui, Isabelle Milleret vit dans le centre de la France, où elle apprécie “l’immobilité au cœur du mouvement”. Un paradoxe qui illustre une sculpteure pour laquelle la création naît du silence, d’un “taire à terre” qui ritualise son désir de calligraphie minérale. A l’écoute du “centre”, l’artiste élabore ses œuvres à l’aide d’une disqueuse dont les traits de coupe structurent un rayonnement de formes à haute densité esthétique et spirituelle. Prix de la Fondation Taylor en 2015. Expositions en France, Suisse et Pays-Bas. Travail sur marbre, albâtre, ardoise, calcaire d’origines diverses.
« Mon cheminement questionne le mouvement, l’impulsion, les débordements de l’intime…J’aime les envols et les rides profondes. Sculpter la pierre, c’est choisir une cohérence. Se fondre dedans. La taille comme un chemin de déconstruction. Jusqu’à ce que la densité semble perdre de sa consistance. Jusqu’à ce que les limites entre dedans-dehors s’estompent. Des questions de vide, d’information. Envisager les formes comme continuité de l’espace. »